En Inde, les Neem sont des arbres vénérés. Le Mahatma Gandhi avait même l’habitude de conduire ses prières sous l’un d’entre eux. Pour profiter de ses vertus, le guide spirituel consommait chaque jour un chutney (compote) de feuilles de Neem. Il faut dire que les premiers textes médicaux en sanskrit font référence aux effets bénéfiques de ses fruits, de ses graines, de son huile, de ses feuilles, de sa racine ou de son écorce. Chaque élément du Neem est d’ailleurs utilisé depuis des siècles par la médecine ayurvédique, pour traiter divers problèmes de santé (respiratoires, digestifs, glycémie…).
En raison de ses bienfaits pour la peau, l’huile de Neem est incorporée dans des crèmes, huiles corporelles, shampooings, répulsifs, protections solaires et dentifrices. Dans l’Inde rurale, on utilise toujours des petits rameaux de Neem comme brosses à dents, pour renforcer les gencives. Diffusée dans la maison, l’huile de Neem permet de chasser les moustiques. Pulvérisée sur les animaux ou dans les étables, cette huile élimine les parasites. L’action biologique des extraits du Neem permet aussi de lutter contre plus de 400 espèces d’insectes ravageurs, dont certaines sont résistantes aux pesticides chimiques.
En dépit de son efficacité sur les nuisibles, l’huile de Neem n’est pas toxique pour les animaux à sang chaud (vertébrés) et les êtres humains.
De multiples actions sur la santé humaine et sur le bien-être de l’environnement caractérisent donc cet arbre généreux. Adapté aux sols pauvres et résistant, le Neem peut atteindre une hauteur de 20 mètres et vivre jusqu’à 200 ans. Dès le mois de mai, le Neem fait apparaître des fleurs violettes en forme d’étoile, odorantes et disposées en grappes descendantes. Cette joyeuse apparence printanière lui vaut son surnom de « Lilas de l’Inde ». Même si l’appellation de pharmacie végétale est sûrement celle qui lui convient le mieux !
Le Neem, un formidable hypoglycémiant
Utilisée pour « purifier et détoxiquer le sang », la feuille de Neem est réputée pour son puissant effet hypoglycémiant. En effet, selon l’Ayurveda, la quercétine, un flavonoïde d’une grande efficacité, serait à l’origine de l’action du Neem pour contrôler le glucose dans le sang.
Toujours présent dans les pharmacies indiennes, le Neem est connu depuis la nuit des temps pour ses effets sur les formes du diabète sensible à l’insuline.
Pour prévenir le diabète de la quarantaine, par exemple, chacun peut utilement faire une cure d’extrait de feuilles de Neem, pendant un à trois mois. Cela aura pour effet de corriger le terrain, d’en gérer les fréquents surplus d’acidité, d’en réguler la glycémie.
Quelques effets secondaires inattendus et sympathiques peuvent apparaître pendant la cure : plus de grignotage, plus de « coup de pompe » de onze et dix-huit heures, sentiment de satiété face au sucré qui élimine naturellement les irrésistibles fringales, retour à un appétit de « vrais » aliments, garant d’un pancréas reconnaissant.
Associations du Neem avec les autres plantes ayurvédiques
Neem + Tulsi, deux indications possibles.
La synergie Tulsi/ Neem fait coup « triple » : d’un côté, les vertus anti diabétiques du Neem, renforcées par celles du Tulsi, actif lui aussi sur la gestion des sucres, de l’autre, l’action des deux plantes sur la sphère respiratoire, venant protéger les bronches, soulager les asthmatiques, faciliter la respiration et nettoyer éventuellement le terrain (fumeurs, agressions de l’hiver, rhumes, etc.).
Enfin, les personnes atteintes d’acidité (stress, surmenage, suites d’antibiothérapies) et celles, en nombre toujours croissant, malmenées par un candida albicans, seront surprises par les résultats très vite constatés de cette association sur ces problèmes.
Neem + Boswellia, la fin des douleurs articulaires.
L’action anti-inflammatoire du Neem fait merveille pour diminuer les douleurs, et les œdèmes fréquemment rencontrés dans des pathologies telles que l’arthrose et les rhumatismes articulaires en général. On peut lui associer, dans ce contexte, l’action du Boswellia, dont les résultats sur la souplesse, l’amplitude des mouvements et l’inflammation ne sont plus à prouver.
Souvent en phytothérapie, deux plantes, lorsqu’elles vont dans une direction commune et malgré leur spécificité propre, sont non seulement compatibles, mais elles se renforcent l’une l’autre, pour réaliser une véritable synergie, leurs actions se potentialisant alors.
Le Neem est aussi un anti-parasitaire exceptionnel
- Le Neem peut être employé pour vermifuger les enfants (et les adultes), au moins une fois par an. Ce nettoyage interne est essentiel puisque 80 % de la population active, tous âges et classes sociales confondues est porteuse de parasites intestinaux... Et leur présence se fait sentir : fatigue, migraines, crampes, manque de concentration, toux rebelle, yeux cernés et autres manifestations désagréables.
- Le Neem en tant que grand purifiant du sang et des humeurs, possède une activité anti-fongique (antichampignons) des espèces les moins sympathiques, celles qui viennent coloniser l’organisme humain à la suite d'une prise d’antibiotiques, d’un excès de stress ou d’un excès d’aliments sucrés ou acides : le candida albicans.
Laurence GAUTHÉ